Samedi 17 octobre, une dizaine de personnes à braver la pluie aux côtés de Yvan pour découvrir le monde des arbres et arbustes.
Pour une deuxième sortie sur ce circuit que j’avais préparé pour l’écoute des chants d’oiseaux, et en ce 17 novembre pour celle orientée sur la reconnaissance
des arbres, il y avait comme une sensation de déjà vécu.
En effet voilà deux sorties généreusement arrosées par une pluie plutôt froide, néanmoins la présence d’une quinzaine de personnes montrait tout l’intérêt porté
pour ce sujet et à me suivre pour leur parler des arbres et arbustes.
L'automne étant déjà bien avancé la chute des feuilles nous dévoilait finalement bien la structure, laissant apparaitre leur architecture permettant ainsi de mieux
analyser leur stade physiologique et leur fructification propre.
Prendre le temps de regarder les écorces, les bourgeons, de froisser des feuillages et de visualiser les modes de propagation et dissémination de ces êtres
ligneux au travers de chemins creux. Une chance dans ce monde où il est plus commun de défiler à vive allure sur les routes.
Ainsi nous avons pu faire une lecture du paysage et constater l’évolution du territoire au travers du développement de la végétation, comment d’une prairie de pâturage
les strates végétales conduisent à une forêt en moins d’un quart de siècle.
L’humidité laissait échapper une douce odeur de champignon, d’humus, la production de bois mort au sein d’une forêt, tous les organismes qui en profitent et
libèrent un dynamisme incroyable concourant ainsi à des boisements de grande hauteur.
Accompagnés tout au long du chemin par quelques oiseaux, chevreuils, lièvre et même une belette traversant le chemin à deux pas de nous comme le carreau d’une arbalète,
nous avons fini cette balade naturaliste au milieu de parcellaires encore bien bocagers.
Quand à la photo mystère que j’avais glissée en guise d’appât pour inciter à boucler le circuit, nul n’avait trouvé la réponse. Il s’agissait pourtant d’un sujet que j’avais déjà abordé,
des cocons de grand paon de nuit glissés derrière des écorces soulevées sur un vieux Noyer.
Yvan CIESLA
(Photo : Chêne d'Amérique - Y. Ciesla)