Une Chauve-souris ?
La chauve-souris est un petit mammifère capable de voler. Son activité, nocturne, lui a historiquement valu une mauvaise réputation. La méconnaissance des 36 espèces de France métropolitaine attise depuis des siècles la peur de nombreuses personnes, qui y voient une incarnation d’un mal, ou un vecteur de maladie. Aujourd’hui, les connaissances sur ces espèces permettent d’infirmer de nombreux préjugés : non, elles ne se prennent pas dans les cheveux, elles ne se nourrissent pas de sang humain et le risque de transmission de maladies est infiniment faible en France (surtout, s’il n’y a pas de contact direct). Une vérité est en revanche à souligner : ce sont des espèces menacées ! En France, suite à l’établissement de ce constat, une protection stricte a été appliquée sur ces espèces en 1976, puis des Plans Nationaux d’Actions ont été établis (1er : 1999-2003, 2ème : 2009-2013 et 3ème : 2016-2025). Les raisons de cette chute des effectifs sont connues : une raréfaction de la ressource alimentaire (notamment induite par l’utilisation d’insecticides), mais aussi une disparition des habitats (arbres creux, cavités souterraines, caves, greniers, réfection de toitures, rénovation de vieux bâtiments, etc.). Il est donc urgent d’agir, afin d’éviter que certaines de ces espèces ne disparaissent de la région, voire de France.
Oreillard gris
Petit Rhinolophe
Un Serpent ?
Les serpents sont également des espèces dites « mal aimées ». En effet, une méconnaissance de ces espèces apporte une grande crainte de certaines personnes à leur égard. Ces reptiles se nourrissant de petits animaux, se retrouvent souvent à proximité des habitations, où ils trouvent refuge et peuvent s’exposer au soleil, afin de réguler leur température. En France, seules les 4 espèces de vipères et une espèce de couleuvre peuvent injecter du venin. En Isère, une seule espèce, la Vipère aspic (Vipera aspis) est potentiellement dangereuse. Il est à noter que la production de venin est si coûteux en énergie qu’elle ne l’injecte qu’en cas d’extrême nécessité. Vous pouvez donc être rassuré(e) ! Tout comme les chiroptères (chauve-souris), la grande majorité des espèces de serpents sont menacées. Ainsi depuis 2021, toutes les espèces de serpents (y compris les vipères) sont strictement protégées.
Couleuvre verte et jaune
Couleuvre helvétique en mue (anciennement Couleuvre à collier)
Et l'APIE ?
L’APIE se positionne ainsi comme un interlocuteur à contacter en cas de cohabitation complexe avec une/des chauve(s)-souris ou serpent(s). En effet, la protection stricte de ces espèces, interdit, sous peine d’amende et d'emprisonnement, la destruction de l’espèce et/ou de son milieu de vie ainsi que le déplacement d’un individu, sans autorisation préalable. L’association, à travers ses programmes SOS Chauves-Souris et SOS Serpents, permet à n’importe qui se trouvant sur le territoire d'action de l'APIE, de bénéficier de conseils et de solutions, tant sur le bon comportement à adopter que sur les aménagements qui peuvent être réalisés pour favoriser une cohabitation harmonieuse. Ces échanges permettent également à l'APIE de récolter de précieuses informations sur la répartition de ces espèces et sur l'état des populations.
Pour en savoir plus sur ces actions, n’hésitez pas à visualiser les plaquettes dédiées sur les Chauves-Souris et les Serpents.